Togo : une vaste opération de régularisation des occupations administratives dans la région des Plateaux

Dans la région des Plateaux, au cœur du Togo, une initiative d’envergure se dessine pour remettre de l’ordre dans la…

Vérification des occupations administratives au Togo : dans la région des Plateaux, le gouvernorat lance une opération pour régulariser

Dans la région des Plateaux, au cœur du Togo, une initiative d’envergure se dessine pour remettre de l’ordre dans la gestion des bâtiments administratifs. Le gouvernorat local a récemment annoncé le lancement imminent d’une campagne de vérification des autorisations d’occupation de ces infrastructures publiques. L’objectif est clair : garantir la conformité des usages et renforcer la maîtrise du patrimoine de l’État, souvent sujet à des occupations irrégulières.

Cette opération, qui s’inscrit dans une dynamique plus large de rationalisation des ressources publiques, impose aux occupants actuels de justifier leur présence. Les concernés devront ainsi présenter les documents officiels attestant de leur droit à occuper ces bâtiments, et ce, au plus tard le 21 mars 2025. « Tout occupant n’ayant pas fourni la preuve de son habitation dans ce délai devra libérer les lieux », a martelé le gouvernorat dans un communiqué ferme, laissant peu de place à l’ambiguïté.

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Cette mesure n’est pas une surprise pour les observateurs locaux. Depuis l’année dernière, les autorités togolaises ont entamé une croisade contre l’occupation illégale des propriétés publiques, notamment les fameuses « réserves administratives ». Des particuliers ou des entités sans autorisation formelle usurpent fréquemment ces espaces, destinés à des usages étatiques ou communautaires, au fil du temps, à des fins personnelles. En 2024, les autorités avaient donné un ultimatum d’un an aux occupants illégaux pour quitter ces domaines. La vérification annoncée dans les plateaux semble ainsi être une nouvelle étape dans cette politique de reprise en main.

Vérification des occupations administratives au Togo : Un enjeu de gouvernance et de transparence

La région des Plateaux, connue pour son rôle économique et agricole, abrite de nombreuses infrastructures administratives stratégiques. Mais la gestion de ces bâtiments a parfois souffert d’un manque de suivi, permettant à des occupations informelles de s’installer durablement. Cette opération pourrait donc marquer un tournant, en mettant fin à des pratiques opaques qui privent l’État de ressources précieuses.

Les habitants de la région, joints par des témoignages informels, affichent des réactions mitigées. Si certains saluent une initiative visant à rétablir l’équité, d’autres s’inquiètent des conséquences pour ceux qui occupent ces lieux depuis des années, parfois sans alternative immédiate. « Il faut réguler, c’est vrai, mais il ne faudrait pas que cela devienne une source de tensions inutiles », confie un commerçant d’Atakpamé, une des principales villes des Plateaux.

Vérification des occupations administratives  :  Une deadline sous pression

Avec la date butoir fixée au 21 mars 2025, le compte à rebours est lancé. Les occupants concernés devront rapidement rassembler leurs titres de propriété, baux ou toute autre pièce justificative. Une tâche qui sera difficile pour certains, dans un contexte où les archives administratives ne sont pas toujours bien tenues. Le gouvernorat n’a pas encore précisé les modalités exactes de cette vérification ni les sanctions précises encourues, mais le ton ferme de l’annonce laisse présager une tolérance limitée.

Cette initiative pourrait également avoir des répercussions au-delà des plateaux. Si elle réussissait, elle pourrait servir de modèle pour d’autres régions togolaises confrontées à des problématiques similaires. À Lomé, la capitale, des voix s’élèvent déjà pour réclamer une opération analogue, les domaines publics y étant également sous pression.

Vers une gestion patrimoniale modernisée ?

Au-delà de la simple régularisation, cette campagne soulève des questions plus profondes sur la gestion du patrimoine public au Togo. Dans un pays aux ressources budgétaires restreintes, il est impératif d’optimiser l’usage des infrastructures publiques. Certains analystes y voient une volonté de l’État de poser les bases d’une gouvernance plus transparente, en prévision de projets de développement à venir.

Pour l’heure, les regards sont tournés vers les Plateaux. Le succès de cette opération dépendra autant de la rigueur des autorités que de la coopération des occupants. À un mois de l’échéance, le 21 mars 2025 risque de devenir une date charnière pour la région, entre régularisation et bouleversements.

 

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