Deux magistrats et trois greffiers ont prêté vendredi serment, à l’occasion de la rentrée judiciaire 2021-2022 du tribunal militaire d’Abidjan, en présence du ministre d’Etat, ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara.
La cérémonie de rentrée solennelle et de prestation de serment de ces acteurs de l’appareil judiciaire militaire, a eu lieu dans la salle de conférence de l’Etat-major général des armées, devant un partenaire de personnalités dont des officiers supérieurs.
Le ministre d’Etat, ministre de la Défense, s’est réjoui d’avoir assisté à l’arrivée de nouveaux magistrats et de nouveaux greffiers, estimant que ceci contribuera à renforcer l’outil de justice en matière militaire.
« On ne peut que se féliciter de voir que le tribunal militaire a fait beaucoup de progrès sous la houlette du contre-amiral Ange Kessi », a déclaré à la presse M. Téné Birahima Ouattara, souhaitant aux impétrants une « bonne chance et beaucoup de travail ».
Quant au contre-amiral Ange Kessi, le Commissaire du gouvernement, il les a conseillé « la loyauté et l’intégrité », assurant que l’institution est actuellement engagée dans la lutte contre le racket et la corruption.
Le tribunal militaire d’Abidjan, dans un élan de collaboration avec le ministre chargé de la Promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption, s’atèle à combattre ces fléaux sociaux. Dans ce contexte, des forces de l’ordre sont jugés.
« Nous ne pouvons donc pas reprocher aux citoyens la corruption alors que nous-mêmes qui sommes chargés d’aller régler le problème de corruption nous ne sommes pas propres », a-t-il dit, appelant les magistrats militaires à être « propres ».
Selon le commissaire du gouvernement ivoirien, « la lutte contre la corruption doit commencer par la remise en cause des magistrats eux-mêmes ». Car, ils sont ceux-là qui sont chargés de lutter contre les corrompus.
« Vous ne pouvez pas reprocher à quelqu’un la corruption alors que vous-mêmes magistrat vous êtes corrompus. En Côte d’Ivoire, s’il n’y a pas un seul magistrat corrompu, on aura pas un seul citoyen corrompu », a-t-il poursuivi.
Il s’est dit « déterminé aux côtés du ministère chargé de la Promotion de la bonne gouvernance pour lutter contre le racket » et espère y « arriver à enrayer ce fléau » qui touche plusieurs entités sociales.
Me Cheick Diop, représentant le bâtonnier de l’Ordre des avocats, a indiqué que son organisation envisage d’ouvrir une permanence au tribunal militaire d’Abidjan afin qu’aucun militaire ne soit jugé en dehors des règles du droit.