Une concertation inédite pour dompter les aléas économiques

Le cabinet de la ministre du Commerce, de l'Artisanat et de la Consommation Locale, Madame Kayi Mivedor-Sambiani, s'est mué en…

La ministre Kayi Mivedor-Sambiani a réuni les opérateurs économiques à Lomé pour anticiper les tensions sur les prix

Le cabinet de la ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation Locale, Madame Kayi Mivedor-Sambiani, s’est mué en un creuset d’échanges vitaux avec les opérateurs économiques togolais le mardi. Dans une atmosphère empreinte de pragmatisme, cette réunion technique a réuni les artisans du commerce national pour débroussailler les enjeux qui pèsent sur les marchés : surveillance des flux, disponibilité des denrées essentielles, maîtrise des prix, lutte contre l’inflation galopante et contrôle strict de la qualité des produits.

En effet, ce n’est pas une simple causerie : cette assise s’inscrit dans un cadre d’échanges réguliers, instauré pour tisser un filet solide entre l’État et les acteurs économiques, afin de juguler les soubresauts du marché.

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Une boussole pour naviguer dans les tempêtes économiques

Pour commencer, Mme Mivedor-Sambiani a insufflé une énergie résolue dans la salle. Dans un premier temps, elle a salué la synergie palpable qui unit son ministère aux opérateurs, avant de planter le décor d’un défi majeur : anticiper les vagues de tensions qui secouent la demande, tant au Togo que dans la sous-région.

« Les cycles de pression, comme le ramadan, la fin d’année ou la rentrée scolaire, ne nous prennent pas au dépourvu si nous savons les voir venir », a-t-elle lancé, la voix teintée d’une détermination limpide. Ensuite, elle a peint un tableau clair : les prix dans les marchés togolais ne dansent pas seuls, mais au rythme des vents extérieurs, notamment la demande des pays voisins sans littoral, qui puisent dans les réserves locales de sucre, d’huile ou de riz.

« Quand ces pays de l’hinterland cessent de frapper à notre porte, il faut tendre l’oreille et scruter l’horizon », a-t-elle ajouté, insistant sur l’urgence d’une veille économique affûtée. Pour le ministre, ces rendez-vous ne sont pas une formalité : ils sont une lanterne dans la brume, un moyen d’éclairer les mouvements de l’offre et de la demande et d’anticiper les bourrasques exogènes qui pourraient faire chavirer les prix intérieurs. À cet égard, une approche qui, selon elle, exige des échanges sans faux-semblants, où chaque voix compte pour dessiner des solutions robustes.

Des pistes à travailler ensemble

Par la suite, la réunion n’a pas esquivé les dossiers épineux. Fiscalité, permis d’import-export, autorisations de mise sur le marché : ces sujets, souvent perçus comme des nœuds gordiens, ont été posés sur la table. Plutôt que de promettre des miracles, la ministre a tendu une perche aux opérateurs : « Apportez-nous des idées qui respectent la route, nous les ferons néanmoins germer avec les ministères concernés. »  Cette invitation à co-construire a résonné dans l’assemblée, où les acteurs économiques ont hoché la tête, conscients que leur expertise est une pièce maîtresse du puzzle.

De son côté, Thierry Awesso, directeur général de NIOTO, a saisi la balle au bond. « Le gouvernement allume une chandelle pour stabiliser les prix et maintenir l’inflation en respect, et nous sommes prêts à souffler dans la même direction », a-t-il affirmé avec un aplomb mesuré. En outre, il a applaudi ce cadre permanent de concertation, un outil qu’il juge essentiel pour protéger le portefeuille des ménages tout en dopant la production locale. « Une veille stratégique, des mesures bien équilibrées : voilà ce qui peut faire la différence », conclut-il en esquissant un sourire confiant.

Un Togo qui regarde loin

En réalité, cette rencontre n’est pas un feu de paille : elle s’inscrit dans une volonté plus vaste de l’État togolais de poser des jalons durables. En effet, avec une inflation qui a flirté avec les 5 % en 2024 dans la zone UEMOA et des chaînes d’approvisionnement parfois chahutées par les crises régionales, le Togo cherche à reprendre les rêves.

Par conséquent, le ministère de Mme Mivedor-Sambiani ne se contente pas de réagir : il veut devancer, anticiper, bâtir un rempart pour les consommateurs et les producteurs locaux. Quant aux opérateurs, ils ne sont pas de simples spectateurs : ils sont conviés à façonner cet édifice, à y apporter leurs briques.

En conclusion, alors que le soleil déclinait sur Lomé ce mardi, la réunion s’est achevée sur une note d’élan collectif. Aucune grande annonce tonitruante, mais une promesse tacite : celle de continuer à tendre les fils d’un dialogue qui, mois après mois, pourrait redessiner les contours d’un marché plus stable et plus équitable. Pour le Togo, cette concertation est une ancre dans les flots incertains de l’économie mondiale et peut-être le prélude à une moisson plus sereine.

 

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