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Une grande marche à Abidjan contre les viols et violences basées sur le genre

Le ministère ivoirien de la Femme, de la famille et de l'enfant a organisé samedi à Treichville, une cité cosmopolite…

Le ministère ivoirien de la Femme, de la famille et de l’enfant a organisé samedi à Treichville, une cité cosmopolite dans le Sud d’Abidjan, une grande marche pour dire « non au viol » et aux Violences basées sur le genre (VBG).

Cette marche a regroupé des femmes, des hommes, des ambassadeurs, des responsables d’institutions nationales et internationales, des organisations de la société civile, des guides religieux, des stars du monde du cinéma et des leaders communautaires.

La ministre ivoirienne de la Femme, de la famille et de l’enfant, Nassénéba Touré, s’est félicitée pour leur mobilisation visant à « restaurer » la dignité de la femme, tout en les invitant à s’engager dans cette lutte pour qu’il y ait « zéro tolérance face aux VBG ».   

« Non au viol », a lancé  Mme Nassénéba Touré, au terme de la marche, devant des milliers de personnes au palais des sports de Treichville, insinuant que les violences faites aux femmes et jeunes filles les anéantissent.

Pour elle, « le viol ne saurait avoir une excuse et le viol ne saura être excusé ». En outre, « la tenue vestimentaire d’une femme n’est pas une invitation au viol » qui peut entraîner une grossesse non voulue ou une maladie transmise.   

Elle a soutenu que « le viol est un choix constant, ce n’est pas une pulsion sexuelle soudaine, mais la décision réfléchie d’agresser gravement une autre personne ». Par conséquent, « le viol est une arme de destruction massive ».

Les effets collatéraux, dira-t-elle, s’étendent à plusieurs vies et à de nombreuses générations. C’est pourquoi « il est urgent d’agir pour mettre fin à ce fléau » qui affecte les victimes et les marque à jamais. 

L’ambassadeur de l’Union européenne en Côte d’Ivoire, Jobst Von Kirchmann, a salué cette initiative qui vise à lutter et mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles, estimant que ce ne sont pas seulement les femmes qui doivent se battre pour cette cause. 

« Les femmes doivent se solidariser, certes, mais les hommes doivent également s’inscrire dans cette initiative », a déclaré M. Jobst Von Kirchmann, qui s’est réjouie d’une forte mobilisation des hommes aussi à cette marche.

Conscient de ce danger, l’Etat de Côte d’Ivoire a adopté en 2014 une stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre. Elle vise à promouvoir une approche holistique et multisectorielle dans la lutte contre les VBG et à assurer une prise en charge.

Selon le système national de collecte de données sur les Violences basées sur le genre (VBG), en 2020, ce sont 5.405 cas de violences qui ont été rapportés et pris en charge dont 822 cas de viols, la majorité étant perpétrée sur des mineurs de moins de 18 ans.

Le pays mène actuellement la campagne des 16 jours d’activisme qui a débuté le 25 novembre par la journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes. Cette campagne s’achève le 10 décembre, date marquant la Journée des droits de l’Homme.

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